Les assemblées générales de printemps de nos Instances professionnelles locales sont en passe de s’achever. Nous les attendions avec impatience.
Les membres de nos Compagnies ont pu se retrouver, même si pas encore complètement par précaution sanitaire. Une bonne partie des assemblées a été autorisée par la Chancellerie, exceptionnellement, à ne réunir en présentiel qu’une part seulement des notaires, afin que les Offices soient représentés mais le nombre de notaires réunis limité.
Les assemblées générales sont l’occasion pour les notaires de concrétiser, d’incarner, d’expérimenter, la confraternité : ils quittent leurs Etudes et c’est l’occasion de renouer un contact plus tangible, réel, immédiat, avec leurs Confrères.
C’est un prétexte salutaire pour échapper ponctuellement à l’urgence de la pratique, pour prendre du recul, pour partager ses expériences et solliciter les avis ou conseils de ses Confrères.
Le partage et le respect sont bien fondamentaux à cette confraternité qui soude notre profession, qui en permet une expression cohérente et forte.
C’est également l’occasion pour les membres des Instances de diffuser en direct les messages et les informations les plus importants.
Cette année, le Mouvement Jeune Notariat qui organise son 51è congrès à Florence sur le thème qui nous concerne tous : « Le bonheur au travail : mythe ou réalité ? », a sollicité de nos Instances une intervention au cours des assemblées locales.
Nous en remercions vivement nos Instances.
Le congrès est un temps fort de notre mouvement et nous voulons le partager.
Cette intervention nous a permis de diffuser auprès de nos Confrères une courte vidéo préparée par notre équipe de congrès, simple et authentique, « fait maison »…vous la trouverez ici, et nous l’avons mise en ligne sur les réseaux sociaux.
Nous espérons qu’elle vous a apporté un peu de légèreté en ces temps compliqués et que peut-être elle suscitera l’envie de se retrouver dans un cadre merveilleux pour quelques jours autour du bonheur.
Cela nous a permis également, ponctuellement, d’intervenir auprès de nos Confrères pour évoquer, plus largement, les enjeux du sujet de notre congrès pour notre profession.
Nous avons rappelé que l’authenticité, cette belle mission qui participe de la paix de nos sociétés en assurant des relations juridiques éclairées et stables entre nos concitoyens, repose sur un mécanisme de création complexe, précieux et délicat.
Le notaire donne l’authenticité à l’acte qu’il reçoit, en sa qualité d’officier public, mais cette authenticité est le produit d’un ensemble de vérifications, de précautions, de comportements sécurisés : le processus de l’authenticité.
Ce processus, cet art, réclame que chacun à son poste, au sein de l’Office, contribue à la création de l’Authentique en s’efforçant, avec dévouement et conscience, de remplir sa mission : du standard aux formalités postérieures, en passant par la constitution du dossier, la rédaction de l’acte, la taxe, l’explication, la lecture et la réception de l’acte, chacun est un maillon de cette chaîne vertueuse dont le notaire est le garant et le gardien.
Nombre de nos concitoyens ont conscience de notre utilité, du service que nous leur rendons, mais certaines relations se tendent depuis quelques années, résultat tant de l’impact sur nos techniques de travail de la révolution numérique, que des attentes consuméristes ou sociétales aiguillonnées par un désir omniprésent d’instantanéité…désir spontané ou suggéré, ce serait un débat intéressant.
Le fait est que cette année a amplifié les choses de manière assez phénoménale. Les collaborateurs sont en première ligne – difficile mission pour eux que de tenter d’apaiser les esprits échauffés – mais les notaires ne sont pas préservés pour autant : les relations entre les clients eux-mêmes, les réclamations, l’agressivité, l’irrespect…nous y sommes tous confrontés.
Il faut donc prendre soin les uns des autres et trouver un sens à notre travail. N’est-ce pas l’un des chemins vers le bonheur ?
La rigueur qu’impose ce processus n’est pas une charge, c’est une responsabilité et une mission utile.
Il y a un sens honorable à nos actions : nous agissons pour le bien des autres, à notre manière.
Ce n’est pas un simple job, c’est une Profession.
Une profession…oui, mais avouons-le, il faut parfois s’efforcer de garder la foi, or, c’est tellement plus facile de raviver la flamme à plusieurs, quand on se retrouve, qu’on échange, qu’on partage à bâton rompu, sous l’aile d’idéaux bienveillants.
Sans frôler le mysticisme, l’interaction sociale a cette vertu qu’elle permet de se libérer, de s’améliorer, d’emmagasiner de belles énergies et de repartir ragaillardi.
C’est maintenant au tour du Mouvement Jeune Notariat de se réunir en assemblée.
Habituellement en début d’année, vous savez que l’assemblée générale ordinaire de l’année 2020 a été repoussée en attendant la levée des mesures sanitaires.
Elle est fixée au vendredi 18 juin prochain.
Tous les membres du Mouvement ont reçu en mai un message afin qu’ils puissent réserver la date, et cette semaine, la convocation et l’ordre du jour. Attention, si vous n’avez pas reçu la convocation, rapprochez-vous de notre secrétariat pour obtenir les codes de connexion, pas question de vous oublier !
Outre le rappel des sujets organiques qui seront soumis à approbation, la convocation prévoit deux points qui nous tenaient à cœur :
- les modalités d’une connexion pour y participer en visioconférence afin que la distance n’empêche pas la participation cette fois
- l’ouverture d’un temps de parole qui vous est réservé, en qualité de membre de notre mouvement. Ce moment d’échange vous est dédié soit directement en présentiel, soit en distanciel par visio, soit encore, pour les plus timides ou ceux qui ne peuvent y assister, en nous adressant vos idées et remarques sur l’adresse email du mouvement (info@mjn.fr) ou en les évoquant sur le pouvoir joint à la convocation afin que nous abordions vos sujets et idées au cours de l’assemblée.
Nous espérons donc ardemment pouvoir échanger avec vous tous, librement et ouvertement, pour renouer avec l’action en cette période de réouverture progressive, et nous sommes pressés de vous retrouver et connaître vos idées de campagne, d’événements et vos remarques.
Nous comptons sur votre mobilisation pour NOTRE prochaine Assemblée, afin de nous retrouver et nous remettre en mouvement ensemble !
Alexandre HARDY, président du MJN