No Brain, no Gain : développer un optimisme éclairé


Atelier à PARIS – 1er trimestre 2025 aux côtés de Notaires au Feminin.com


OBJECTIF :

Expérimenter les conditions d’un optimisme éclairé où chacun puisse donner le meilleur de soi-même sans s’oublier et sans oublier l’autre.

Albert Camus écrivait : « Dans les profondeurs de l’hiver, j’ai finalement appris qu’il y avait en moi un invincible été. » C’est cette voie que nous souhaitons présenter aux membres du notariat alors que partout autour de nous l’angoisse nous assaille pour de multiples raisons.

CONSTAT :

Le Mouvement Jeune Notariat est un mouvement d’idées apolitique et non syndical qui réunit les membres de la profession notariale, quelle que soit leur fonction (au-delà des liens hiérarchiques), autour de valeurs fondamentales qui se traduisent dans un idéal de grandeur, de service et d’efficacité et se concrétisent dans « l’acte authentique ».

Nos congrès annuels sont l’occasion pour les participants (notaires et collaborateurs) de réfléchir aux évolutions de la profession, de les anticiper, de mesurer les impacts sur la profession des évolutions sociétales, de créer les conditions d’un engagement sociétal fort…tout en offrant à la communauté des moments de partages et de convivialité.

Nos Challen’JN étaient organisés en 2023 sous le signe du dépassement de soi en sollicitant à la fois les dimensions de chacun (tête, cœur, corps), en alliant l’individuel et le collectif, ils se voulaient aller au-delà : compte tenu du contexte post-covid, nos Challenges avaient pour ambition de mieux définir et expérimenter les conditions d’un optimisme éclairé où chacun puisse donner le meilleur de soi-même sans s’oublier et sans oublier l’autre.

Bien que la crise sanitaire de 2020 soit a priori derrière nous, ses effets non seulement économiques et sociaux, mais aussi psychologiques, se font encore sentir. Elle a été suivie de crises écologiques, économiques et géopolitiques qui ne font que se nourrir les unes les autres et diffuser une angoisse naturelle et de plus en plus prégnante à travers toutes les couches de la société.

Notre approche des choses, de la vie, de la famille, de soi-même, de sa relation à l’autre, et a fortiori, de son travail, s’en trouvent modifiée. C’est le cas après tout traumatisme.

On constate aisément que la frontière entre le personnel et le professionnel est devenue poreuse et que finalement, il devient naturel de réformer son cadre et sa relation au travail pour qu’ils soient teintés des valeurs auxquelles nous sommes attachés dans notre vie personnelle.

Cette approche est-elle réellement incompatible avec l’efficacité et la productivité professionnelles ?

On aborde alors la notion de soft skills, ou compétences comportementales. Elles sont devenues ces dernières années un élément essentiel pour réussir en entreprise, et elles complément les hard skills, les compétences techniques.

QUELLE UTILITE DANS NOS OFFICES ?

Les soft skills désignent des aptitudes qui ne s’acquièrent pas uniquement par les études scolaires, universitaires ou une formation spécifique. Ce sont donc les facultés personnelles, des aptitudes, des qualités et des traits de personnalité qui ne sont pas liés à des connaissances techniques spécifiques. Elles sont plus difficiles à mesurer que les hard skills, car elles dépendent largement des interactions sociales, de l’intelligence émotionnelle et des comportements humains.

Leur alliance à l’intelligence émotionnelle permet alors d’améliorer aussi son efficacité professionnelle grâce, par exemple, au développement de :

  • l’ouverture d’esprit (qui aidera à résoudre des problèmes complexes et est une compétence essentielle pour des interactions positives et une communication efficace),
  • la confiance en soi,
  • le sens des relations interpersonnelles (donc la gestion harmonieuse des équipes et la relation clients),
  • le sens des responsabilités,
  • la pensée critique : être capable d’évaluer objectivement les informations, de remettre en question les idées préconçues et de prendre des décisions réfléchies,
  • L’adaptation au changement (donc la prise de décision),
  • la coordination : capacité à organiser et à coordonner des tâches et des projets, essentielle pour gérer efficacement les responsabilités et les délais ;
  • la créativité et le souplesse cognitive…

Il est donc indispensable d’identifier les soft skills de chacun, de remarquer là où la singularité va faire la différence, et de les perfectionner, de les développer, conduisant chacun à s’améliorer au profit de tous.

Il s’agit au fond de développer le savoir-être afin qu’il soit associé avec efficacité au savoir-faire, au sein de l’entreprise.

MOYENS :

Nous proposons d’organiser un atelier aidant à la perception et au perfectionnement de soft skills extrait de nos Challen’JN 2023, atelier dont le thème est le développement d’un optimisme éclairé.

L’optimisme ne se limite pas à une attitude mentale (être confiant dans l’avenir), il se traduit aussi par des attitudes plus actives et des comportements concrets face aux difficultés de l’existence : recherche de soutien et d’informations, application de stratégies adaptées pour régler le problème ou améliorer son moral, etc.

Les données actuelles des connaissances psychologiques permettent de proposer une définition plus précise de l’optimisme : face à l’incertain, supposer qu’il existera une issue favorable et agir pour la faciliter.

L’optimisme est donc à la fois de pensée et d’action.

En résumé, l’optimisme n’est sans doute pas seulement un état d’esprit (s’attendre au meilleur et non au pire), mais aussi une attitude globale impliquant des comportements engagés (agir pour que le meilleur survienne).

Pour Voltaire, tout est illusion décevante, ainsi son conte philosophique, « Candide »,était en fait une charge en règle contre les thèses du philosophe allemand Leibniz, convaincu de l’excellence de la création divine, et adepte – pour simplifier – du « tout est bien ». Candide, jeune Allemand à l’esprit simple et droit, de naissance noble mais illégitime, a été recueilli par le baron de Thunder-ten-Thronck. L’enseignement qu’il reçoit et une jeunesse agréable, font de lui un optimiste un rien naïf.

Mais il se trouve brutalement expulsé de ce paradis, après avoir été surpris par le baron en train d’embrasser Cunégonde, sa fille légitime.

Les ennuis commencent alors pour Candide. De nombreuses aventures, aussi cruelles qu’exotiques, le conduiront de Buenos Aires à Constantinople, et se chargeront de le ramener à la raison (selon Voltaire) : il finira par revenir de ses croyances optimistes, et se retirer modestement pour « cultiver son jardin », sans plus prétendre s’embarrasser de métaphysique car il n’y a pas de réponse.

Voltaire avait-il des comptes à régler avec l’optimisme ? Au moment où il rédigea Candide, il était profondément choqué par la grande catastrophe de l’époque, le tremblement de terre de Lisbonne (qui détruisit totalement la ville en 1755, et épouvanta l’Europe), ainsi que par les horreurs de la guerre de Sept Ans. Banni par le roi, vivant en exil à Ferney, près de la Suisse, Voltaire était alors en proie à un pessimisme envahissant.

Alors que pour Leibniz, rien n’est sans raison. Nous vivons dans un monde dont l’harmonie a été préétablie par un Dieu capable de tout calculer puisqu’il est omniscient. Et parce que Dieu est parfaitement bienveillant, il n’a fait exister que le meilleur des mondes possibles.

L’optimisme éclairé se situerait donc entre ces deux extrêmes :

  • « Un jour, tout sera bien, voilà notre espérance. Tout est bien aujourd’hui, voilà l’illusion. »
  • et « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. »

Cet atelier, interactif, serait structuré autour de 3 temps :

1. L’optimisme : de quoi parlons-nous ?

2. Apports de l’intelligence émotionnelle et de l’analyse comportementale,

3. Développer un optimisme éclairé : donner le meilleur de soi-même sans s’oublier.

S’agissant de la pédagogie, nous prévoyons de dépasser le format traditionnel de la conférence axée autour de la verticalité du sachant pour aller vers des échanges transverses à partir des questionnements, expériences des participants, l’intervenante étant là pour partager des grilles de lecture, des expériences et quelques convictions.

Aux côtés de Christine CASTAN, passionnante experte, pédagogue rompue à l’exercice, nous prévoyons l’intervention de Tévi SAY qui est une pionnière, en France, des Arts Martiaux Mixtes, le fameux et sulfureux MMA.

Après des années de pratique et un exil au Japon pour pouvoir combattre, Tévi SAY a décidé de transmettre son savoir. Militante du sport féminin, elle a créé les MMA Girls, une équipe 100 % féminine basée à Paris et à Nantes, et affirme que les « filles doivent se rendre compte de leur force, et en être fières », mantra qu’elle incarne parfaitement, à l’écoute de son intuition et de son feeling, soft skills par excellence, éclairés par son optimisme battant.

   
 Zoom sur notre intervenante, Christine CASTAN

« Ne devenez pas l’objet de vos émotions mais soyez le sujet de vos décisions »

Vous la reconnaissez certainement, Christine CASTAN est intervenue à plusieurs reprises pour le notariat au cours des Universités du notariat, NotaLab et pendant nos 1ers Challen’JN en 2023.

Passionnante, éclairante et inspirante !

Coach certifiée HEC, animatrice Formatrice Management Leadership, Directrice pédagogiques HEC Executive Education, Responsable pédagogique HEC Exe Coaching et superviseur de coaches, Christine CASTAN a créé en 2009 et dirige le cabinet C2D conseil.

Son expérience professionnelle est impressionnante :

Depuis Juillet 2009 : Créatrice et Dirigeante du cabinet C2D Conseil

Principaux clients France : AXA IM, Areva, DNCS, Peugeot, IFG, SPIE, GRT Gaz, L’Enseigne La Poste, Cegelec, Xerox, Pôle emploi, FFF, FFG, MGEN, REUNICA (HEC), Labeyrie, Ville de Paris, BRED, Groupe Orange (ACI, OBS) Demathieu & Bard, Dassault, Colas

Coaching individual, Coaching d’équipe et Teambuilding

Coach référencée

  • L’Enseigne La Poste (Cadres supérieurs et dirigeants)
  • Pôle Emploi (Cadres dirigeants)
  • Ville de Paris (Cadres A et A+)
  • AXA IM (PIC coaching d’impact personnel)

Direction pédagogique – HEC Executive Education

  • Membre de l’équipe pédagogique HEC Executive Coaching 1
  • Parcours certificants leadership et management

Intervenue au cours de nombreux colloques, vous pouvez visionner son interview inspirante portant sur le développement du potentiel et de l’impact personnel, sur Xerfi Canal, en cliquant ici.

Zoom sur notre intervenante, Tévi SAY :

crédit image : Stef Pham

« Les filles doivent se rendre compte de leur force. Et en être fières. »

Diplômée du BPJEPS activités pugilistiques, pionnière du MMA (Mixed Martial Arts) en France, 1ère combattante professionnelle française de MMA, ancienne combattante de boxe thaïlandaise, Tévi SAY a créé à NANTES (44) la team MMA GIRLS, section de boxe et MMA dédiée au public féminin afin que toutes les femmes puissent s’épanouir et se révéler chacune à son niveau (initiation, loisirs et compétitrices).

Retrouver son interview vidéo par le magazine Karate Bushido en cliquant ici.

Le journal Ouest France[1] rapporte d’elle ce qui suit :

« Si tu te contentes d’attendre, il ne se passe rien ! »

Tévi SAY est du genre à forcer le destin.

Elle a construit le sien au milieu des années 2000, dans un sport alors confidentiel, illégal et exclusivement masculin : le MMA (arts martiaux mixtes), sport de combat à la réputation sulfureuse, union de plusieurs arts du combat se déroulant sur un ring.

Portée par sa force de caractère, des qualités athlétiques indéniables et une bonne dose de culot, l’audacieuse a fait tomber bien des murs pour devenir la pionnière de la discipline en France, allant jusqu’à combattre dans une ligue professionnelle au Japon et créer la toute première section féminine de l’Hexagone.

À 46 ans, celle qui a posé ses valises à Nantes en 2018, coache désormais 72 combattantes au MMA Girls Combat Club.

Elle reçoit un soir d’entraînement.

Suspendus dans la salle, route de Saint-Joseph à l’Eraudière, les drapeaux bretons et japonais côtoient le mantra « No brain, no gain ! [2] », preuve que le temps du free fight à l’ancienne, chasse gardée de têtes brûlées ​testostéronées est passé.

Tévi SAY en est le parfait exemple.

On a du mal à se représenter l’enfant qu’elle était. Une bête effrayée, pâlotte, toujours la dernière choisie au moment de composer les équipes. ​On cerne un peu plus l’adolescente insolente et rebelle ​qui préférait la clope aux courses autour du stade : « À l’époque, il était impossible de me faire faire du sport ».

​Le déclic se produit après le bac, en accompagnant une copine au kung-fu​. Séduite par l’esthétisme de cet art martial, Tévi SAY se découvre ​ : « J’étais capable d’utiliser mon corps, d’intégrer des mouvements, de progresser. »

Après des années de pratique et un exil au Japon pour pouvoir combattre parce que cette discipline n’était pas encore autorisée et réglementée en France, Tévi SAY a décidé de transmettre son savoir.

Ouest France

Militante du sport féminin, à la question de savoir pourquoi ce choix de n’entraîner que des filles, Tévi SAY répond[3] :

« À mon retour, je trouvais ça dingue qu’il n’y ait pas plus de filles qu’avant qui fassent du MMA ! Je trouvais ça fou que ça ne prenne pas. J’ai passé mes diplômes pour entraîner, j’ai cherché du boulot et j’ai demandé dans la salle où je m’entraînais si je pouvais faire une section de filles.

Au début, ce n’était que de la boxe, pas de MMA parce que je savais que ça ne prendrait pas immédiatement. Il fallait que j’aie une base de filles motivées et que je puisse, tout doucement, les orienter vers le MMA.

Quand j’ai senti le moment venu, on m’a dit qu’on ne voyait pas l’intérêt de cours de MMA 100 % féminins. À ce moment-là, Loïc Pora, mon prof de pancrace, venait d’ouvrir sa propre salle et m’a donné carte blanche. C’est là que j’ai ouvert la section de MMA Girls.

[…] On ne se rend pas compte aujourd’hui parce qu’il y a plein de filles qui font du MMA, qui sont compétitrices et qui sont des rôle modèles. Mais, il y a dix ans de cela, quand j’ai monté ma section, dix filles, c’était beaucoup plus que ce que j’aurais pu imaginer.

Ces dix filles ont créé la base de l’équipe. Il y a eu tout de suite une grosse cohésion, on était une équipe, on avait des objectifs, des choses à montrer. La deuxième année, elles étaient cinquante.

La féminisation dans les sports de combat et dans le sport tout court, ça y est, c’est émergeant, c’est en route. On ne va pas s’arrêter là et on fait partie des filles qui permettent ça. On transmet des techniques mais l’intérêt, c’est surtout de communiquer autre chose, de révéler des talents, de montrer que les filles ont quelque chose d’exceptionnel.

Les filles ont tendance à minimiser leur talent, à ne pas gonfler le torse et moi j’ai envie que les gens se rendent compte de leur force, qu’elles soient fières de ça.

Pour ma part, j’en suis fière, fière d’être intervenue dans la vie de filles qui ont osé modifier leur parcours, je suis très heureuse de servir à quelque chose. »


Zoom sur notre partenaire, Notaires au Féminin.com

NOTAIRES AU FEMININ.COM est une association créée en 2020 et qui est la première association nationale de femmes notaires, fondée sur la conviction de l’utilité que les femmes notaires, à l’image des autres professions, puissent échanger au sein d’une structure dédiée.

L’association poursuit un double objectif :

•   L’accès au droit et l’indépendance économique des femmes

L’accès au droit pour toutes est un enjeu majeur pour notaire au féminin.com et plus généralement pour notre profession.

Permettre aux femmes d’accéder facilement et rapidement sur tout le territoire national à des conseils juridiques essentiels et précieux, et concourir ainsi à leur véritable indépendance économique est l’un des buts premiers de cette association.

L’accès au logement pour toutes est également un enjeu majeur.

•   La cohésion de la profession par le prisme féminin

Aujourd’hui les femmes notaires représentent plus de 56% des notaires en exercice.

En l’an 2000, les femmes notaires étaient 14%…en une génération elles ont passé le cap des 50%. Cette féminisation très importante, qui fait des notaires l’une des professions les plus féminisée du monde juridique, c’est faite naturellement sans l’effet de quotas particuliers.

Cependant, il restait important de tisser de nouveaux liens entre consœurs et confrères, et de développer le management, la gouvernance et le leadership au féminin.


[1] https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/a-nantes-le-mma-se-conjugue-aussi-au-feminin-e5e25b76-a21f-11ed-92f2-333ccb208462

[2] Traduction : « Pas d’intelligence : pas de résultat ! »

[3] https://ablock.fr/tevi-say-les-filles-doivent-se-rendre-compte-de-leur-force-et-en-etre-fieres/